Le premier poême d'iun recueil en préparation, âme, si vous aimez j'en mets d'autres:
Potence
Un corbeau vole, éreinté
Loin de mon ciel saturé
Ô! Lourde et pénible peine
Boulet accroché a ma chaîne
Du temps long, terne et froid
Que l’on subit, glacé d’effroi
Q’elle est longue, longue a venir
Celle qui viendra me secourir.
Le ciel de givre, de plomb et d’éclairs
Forme le sceau de ma prison de fer
Coulent sur mon corps la chaux, l’or et l’acier
Et des carcasses vides d’humanité
Qu’il est gras, l’air que je respire
Comme si, à chaque instant, il existait un pire
Qu’elle est longue, longue à venir
Celle qui viendra me secourir.
Comme un hurlement au loin
J’entends l’appel incertain
D’un millions d’âmes silencieuses
Arrachées à leurs voix caverneuses
Comme si le simple souvenir
Pouvait, à jamais dépérir
Pourquoi, pourquoi doit elle venir
Celle qui viendra m’anéantir?